Note de presse

Augmentation de cas de rapatriement à la frontière de Belladère : la Fondation « Zanmi Timoun » lance un appel aux autorités

De janvier à août 2020, les haïtiens vivant dans des conditions irrégulières en République Dominicaine ont bénéficié de l’ajournement du processus de rapatriement durant la période pandémique. Suite à l’élection du nouveau président dominicain Luis ABINADER, les autorités dominicaines ont annoncé la reprise du rapatriement des haïtiens demeurant irrégulièrement en République Dominicaine. Par ailleurs, aucune mesure n’a été prise par les autorités haïtiennes pour l’accueil des rapatriés en termes d’infrastructure; pour la surveillance des conditions de rapatriement se rapportant aux dispositions légales en vigueur; pour le contrôle du statut des rapatriés au regard du respect du protocole d’accord sur les rapatriements signé entre les deux gouvernements en 1999.
Le lundi 12 octobre 2020, la Fondation « Zanmi Timoum » avait accueilli plus d’une vingtaine d’enfants rapatriés par l’immigration dominicaine et la CONANI (Consejo Nacional para la Niñez y la Adolescencia). En plus, selon l’Institut de Bien Être Social et de Recherche (IBESR) treize (13) enfants ont été rapatriés de San Juan vers Belladère le 15 octobre dernier. Par conséquent, les agents frontaliers se sentent dépassés par la situation, compte tenu du déficit de matériels au niveau des institutions et des mauvaises conditions de travail. Inquiétée par la situation, la Fondation « Zanmi Timoun », étant un organisme qui apporte sa contribution aux problèmes des enfants rapatriés et déportés, et dans la prise en charge d’enfants non-accompagnés, exhorte le gouvernement à prendre des mesures à court terme. Il faut rappeler que plus de deux cents (200) enfants ont été rapatriés et refoulés au niveau de la frontière de Belladère de 2019 jusqu’à date dans le non-respect des normes internationales en matière des droits de l’Enfant.
La Fondation « Zanmi Timoun » lance un appel urgent aux autorités haïtiennes concernées afin qu’elles contrôlent les points frontaliers non-officiels et d’accueillir les haïtiens déportés et expulsés de la République Dominicaine dans la dignité. Elles doivent prendre des décisions et poser des actions rapides afin de protéger les enfants migrants.
Fait à Port-au-Prince, le 21 octobre 2020
Joseph Richard FORTUNE
Responsable de Programme
Tel : (509) 3187-7363

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