Le transport maritime en Haïti fait encore des victimes dont des enfants : la Fondation « Zanmi Timoun » demande à l’Etat haïtien de régulariser le transport en commun.
Considérant les conditions de transport extrêmement difficiles en Haïti, qu’elles soient routières ou maritimes, l’on peut conclure que les risques d’accidents ne manquent pas. Et suivant les divers rapports du stop accident, divers cas d’accidents ou de naufrage sont répertoriés toutes les semaines sur les routes et dans presque tous les départements du pays. En outre, des accidents de cabotages sont produits chaque jour sur les rives haïtiennes. En ce sens, la Fondation « Zanmi Timoun » crie pour une réelle prise en charge de ce secteur par les autorités de l’Etat. Malheureusement nombreuse sont des personnes, principalement des enfants qui paient le prix de la négligence de ces autorités étatique qui n’assument pas leurs responsabilités
En Haïti, l’état des routes, des véhicules, l’absence de l’inspection du véhicule et des bateaux, l’absence de contrôle total dans le secteur du transport et de la communication en général, montre l’inexistence du rôle de l’Etat haïtien. A titre d’exemple, l’accident maritime survenu ce 19 août 2020 qui a causé la mort à plus d’une quinzaine de personnes notamment des enfants. Les voyages clandestins communément appelé (canter) organisés par des particuliers pour échapper soit aux problèmes politiques, aux persécutions de toutes sortes ou bien assez souvent aux problèmes socioéconomiques à la recherche de vie meilleure tournent dans la majeure partie des cas en drames. Ces familles pour la plupart laissent le pays accompagnées de leurs enfants. Ce sont ces pratiques qui très certainement mettent toujours la vie de ces personnes en danger. Il faut se souvenir, dans un premier temps le terrible naufrage du puissant bateau Neptune faisant le trajet Jérémie vers Port-au-Prince dans la nuit du 16 au 17 février 1993, provoquant la mort de 276 personnes et la disparition de 800 autres. Sans oublier la fierté Gonavienne qui s’est coulé à 200 mètres de la rive, le 8 septembre 1997, réalisant la traversée Anse-à-Galets et Cabaret à bord duquel se trouvant 500 passagers dépassant le pois réel du bateau. Causant la mort de 290 passagers. Et jusqu’à présent, rien n’est fait pour garantir la sécurité des passagers en mer comme sur terre.
De ce fait, la Fondation « Zanmi Timoun » croit que c’est de trop pour la population qui empreinte chaque jour les mers comme activités économiques et assez souvent escortés de leurs enfants. C’est inhumain et malveillant de constater combien des gens meurent faute de moyen adéquat ou du moins de la négligence des autorités de l’Etat qui ne font aucun cas de cette catégorie de la société.
La Fondation « Zanmi Timoun » souligne, que la vie est un droit inaliénable. L’Etat dans toute sa composante a l’obligation de garantir la protection à toutes les catégories de personnes dans la société, principalement cette catégorie la plus vulnérable, les enfants, quelles soient en milieu urbain ou dans les villes de province et dans les sections communales les plus reculées.
Fait à Port-au-Prince, le 21 août 2020
Joseph Richard FORTUNE
Responsable de communication et plaidoyer
(509) 3187 7363