Note de presse

La Fondation Zanmi Timoun attire l’attention des autorités sur l’ampleur du phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants en Haïti

La Fondation Zanmi Timoun attire l’attention des autorités sur l’ampleur, de plus en plus grandissante, du phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants en Haïti, dans une notre transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Des personnalités membres d’organisations nationales et non gouvernementales (Ong) et d’institutions étatiques seraient impliquées dans ce crime, condamne-t-elle, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle, célébrée le dimanche 4 mars 2018.
Elle encourage à mettre un terme à la terrible situation des garçons et filles qui sont victimes d’exploitation sexuelle, l’une des plus graves agressions qui puissent être commise envers eux.
Plus de 30 cas d’agressions sexuelles sont enregistrés chaque mois dans le pays, suivant un rapport publié en 2016 par l’organisation médicale Médecins sans frontières (Msf), rappelle-t-elle.
Des enfants et/ou des adolescents subissent chaque jour des agressions sexuelles partout à travers le pays et particulièrement à Port-au-Prince où la prostitution se répand.
L’exploitation sexuelle des enfants constitue une violation de leurs droits selon la Convention relative aux droits de l’enfant.
« Les États membres protégeront les enfants de toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle », stipule l’article 19 de cette Convention.
L’élimination de cette forme d’exploitation requiert la participation active de la population dans la dénonciation de cet acte barbare et l’effort concerté de tous les acteurs sociaux, souligne Zanmi Timoun.
Elle exhorte le gouvernement haïtien à s’engager et s’associer au monde entier à travers une prise de position ferme contre toutes formes de violences et d’exploitation à l’encontre des enfants.
Elle l’appelle à faire un travail de longue haleine qui nécessite son engagement non seulement dans la prévention effective mais aussi dans les réponses et la répression des coupables.
La Fondation invite également les organisations de la société civile, le secteur privé et la communauté internationale à s’engager de plus en plus contre cette forme de violence à l’encontre des fillettes et adolescentes dans le pays.
Le lundi 12 février 2018, la directrice générale adjointe d’Oxfam, Penny Lawrence a été contrainte de démissionner suite à un scandale sexuel qui avait impliqué, par le passé, des employés de l’institution lors d’une mission humanitaire en 2010, après le séisme en Haiti.
Plusieurs autres responsables d’Ongs seraient également soupçonnés d’implication dans des actes répréhensibles durant leurs missions humanitaires dans divers pays dont Haïti.
Lancée en 2009 par le Groupe International de Paroles de Femmes (Gipf), une instance des Nations Unies, la journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle vise à sensibiliser et mobiliser les gouvernements, les institutions et le public au fléau de l’exploitation sexuelle à travers le monde.