Note de presse

La Fondation « Zanmi Timoun », une fois de plus, attire l’attention des autorités concernées sur le travail domestique des enfants en Haïti.

12 Juin journée mondiale contre le travail des enfants, cette date a été consacrée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en 2002. En cette date la Fondation « Zanmi Timoun » étant un organisme travaillant dans la protection et de la défense des Droits de l’enfant, profite l’occasion pour renouveler son engagement dans la lutte contre le travail des enfants en Haïti et veut aussi, une fois de plus attirer l’attention des concernés par ce grand fléau.
Privé un enfant de s’épanouir est une violation de ses droits fondamentaux qui peut entrainer beaucoup d’obstacles à son développement et à la société à laquelle il appartient. Selon un rapport de l’UNICEF Canada, publié le 24 février 2017, plus de 400 000 enfants haïtiens âgés de 5 à 17 ans travaillent comme domestiques. Tout ceci entraîne des répercussions à long terme sur la santé physique et mentale de ces enfants, notamment leur capacité à apprendre et à intégrer la société. Ces enfants doivent souvent travailler du matin au soir sans être rémunérés, la majorité d’entre eux ne peuvent pas aller à l’école et le plus souvent victimes de toutes sortes d’abus et de maltraitance.
En Haïti, beaucoup de parents pauvres ont confiés leurs enfants à une famille plus aisée, dans l’espoir de donner à ces enfants une vie meilleure, espérant qu’ils iront à l’école, trouveront de la nourriture et un toit pour dormir en échange de quelques petits services. Malheureusement, ce ne sont pas de petits services mais plutôt une sorte d’esclavage déguisé, autrement dit le système de « RESTAVEK ». Ils sont privés de loisirs, de santé : s’ils se portent mal, ils n’ont pas accès aux soins de santé. D’autres en plus, ils doivent être obligés de travailler malgré leurs maladies. Ils n’ont pas accès à l’éducation, ce qui les maltraitent cherchent toujours des arguments en disant qu’ils ne trouvent pas de places dans des écoles du soir. Il y’en a parmi eux qui sont exploités, victimes de tortures, d’abus sexuels, des actes répréhensibles
La Fondation « Zanmi Timoun » constate que ce phénomène augmente graduellement et cette augmentation est liée à la dégradation de la situation socio-économique du pays notamment la cherté de la vie, aux catastrophes naturels, qui détruisent les moyens de subsistance des familles, les poussant dans la pauvreté et la famine. Les enfants eux-mêmes sont souvent les premières victimes de ces situations. A l’occasion de cette journée mondiale, la Fondation « Zanmi Timoun » veut rappeler à tout un chacun, que tous les enfants ont le droit d’être protégé, de grandir dans un environnement sécuritaire peu importe son sexe, sa culture, sa religion et sa situation socioéconomique.
La Fondation « Zanmi Timoun » demande à l’Etat Haïtien, de prendre en main ses responsabilités vis-à-vis de ces enfants qui sont l’espoir du pays. Car, les enfants doivent jouir pleinement leur enfance, conformément à l’article 20 de la Convention relative aux Droits de l’Enfant qui stipule que : « Tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu familial, ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu, a droit à une protection et une aide spéciale de l’Etat ». Il est important pour que les autorités gouvernementales prennent des mesures administratives afin de garantir le bien être aux enfants d’Haïti.
Fait à Port-au-Prince, le 12 juin 2018
Guylande MESADIEU
Coordonnatrice de la Fondation
p36128566

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