La Fondation « Zanmi Timoun » salue la mémoire de tous ceux et toutes celles qui ont été victimes lors du séisme du 12 janvier 2010 particulièrement les enfants du pays.
12 janvier 2010 – 12 janvier 2018, déjà 8 ans, depuis qu’un puissant séisme de magnitude 7, 3 à l’échelle de Richter a frappé Haïti causant ainsi des milliers de morts, de blessés et de sans-abri. A l’occasion de cette date, la Fondation « Zanmi Timoun » salue la mémoire de tous ceux et toutes celles qui ont été victimes de ce séisme et partage ses sympathies aux familles ayant connu des douleurs causées par cette catastrophe. Par ailleurs, la Fondation attire l’attention de l’Etat haïtien sur la situation critique des enfants du pays qui ont perdu leurs familles lors de ce cataclysme et d’autres qui sont devenus mineurs vivant avec une déficience physique.
Outre que la destruction physique du pays, la perte en vies humaines (plus de 316 000 morts selon la déclaration du Premier Ministre en fonction, Jean Max Bellerive, un an après le séisme) et l’augmentation des personnes vivant avec une déficience physique, la problématique des enfants de rue et des orphelins et orphelines huit ans après le séisme reste une préoccupation majeure pour la Fondation « Zanmi Timoun ». Car le terrible tremblement de terre avait bousculé, de manière sauvage la vie de plusieurs milliers d’enfants d’Haïti. Ce qui a laissé des cicatrices graves comme l’augmentation des cas de violence faite aux filles, des cas de grossesses précoces, des cas des enfants en domesticité, des enfants de rue, des enfants orphelins de père et/ou de mère et des enfants vivant avec une déficience physique. Le pire de tout ça, c’est que, lorsqu’on parle des victimes du 12 janvier 2010, on a tendance à oublier les enfants qui sont doublement victimes au sein de la population haïtienne. Jusqu’à présent aucunes mesures de l’Etat haïtien visant la protection de ces enfants ne sont pas constatées. En effet, ce séisme qui a duré environ une cinquantaine de seconde a laissé derrière lui des douleurs au sein de la société haïtienne, particulièrement dans les familles qui tardent jusqu’a présent à s’effacer. Il est considéré comme la plus meurtrière catastrophe qu’a connu Haïti depuis plusieurs siècles.
Ce coup dur a aggravé la situation du pays qui était déjà fragilisée par la violence, la misère, l’insécurité, le dérèglement de la nature. Malgré tous les efforts et les déterminations consentis par les organismes nationaux et internationaux pour venir en aide aux victimes du séisme du 12 janvier, la situation socio-économique et politique du pays s’est détériorée et affecte davantage les couches les plus vulnérables du pays. Pour cela, la Fondation « Zanmi Timoun » exhorte l’État Haïtien à se responsabiliser devant la situation dégradante et inquiétante que font face les enfants victimes du 12 janvier.
Par ailleurs, la Fondation « Zanmi Timoun » constate qu’aucune mesure n’a été prise jusqu’ici auprès des autorités haïtiennes pour freiner les constructions anarchiques dans le pays. Car, les gens continuent à construire comme bon leur semble, surtout dans les zones marginalisées et les quartiers populaires. Ce qui représente un danger sociétal dont les enfants sont les principales victimes. Ainsi, la Fondation « Zanmi Timoun » demande à l’Etat haïtien de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’améliorer les conditions de vie des personnes victimes du séisme du 12 janvier spécialement les enfants. Et du même coup, de doter le pays d’un code de construction, de réaliser des campagnes de sensibilisation et des formations dans toutes les institutions tant publiques que privées sur les meilleurs comportements et attitudes à adopter en cas d’un séisme pareil dans le pays.
Fait à Port-au-Prince, le 11 janvier 2018
Guylande MESADIEU
Coordonnatrice
3612-8566