Note de presse

Nouvelle attaque des bandes armées dans le pays : les membres du gouvernement de facto sont invités à prendre leurs responsabilités

La fondation « Zanmi Timoun » constate avec regret l’évolution de la situation dans la capitale haïtienne et ses environs au cours des dernières 24 heures. En effet, la journée du 29 février 2024 a été marquée par une série d’événements malheureux et déplorables qui ont coûté la vie à plus de 10 personnes parmi la population et au sein des forces de l’ordre. Il est à souligner la destruction de biens publics et privés dans diverses villes de la région métropolitaine.

Une fois de plus, la fondation « Zanmi Timoun » a observé un déplacement massif de milliers de familles fuyant les zones contrôlées par les gangs armés pour sauver leur vie. Cette situation a augmenté la liste des camps de réfugiés (déplacés internes) dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ainsi, ces familles, qui comptent un nombre considérable d’enfants et de nourrissons, se trouvent dans une grande difficulté. En effet, elles ont dû quitter précipitamment leurs maisons, certaines provenant de camps où elles étaient déjà réfugiées, tels que le lycée Jean Jacques Dessalines, la République du Brésil, le stade Sylvio Cator, ainsi que les rues de la Réunion, St Honoré, Avenue Magloire Ambroise et de la rue de l’Enterrement.

Il est important de signaler que ces personnes ont été contraintes de quitter leurs maisons par crainte d’être victimes sans pouvoir emporter leurs effets personnels. Des nourrissons, des enfants, des handicapés, des femmes enceintes et des personnes souffrant de maladies respiratoires sont exposés à divers dangers tels que l’exploitation sexuelle, les violences physiques, les conditions insalubres, le manque de nourriture et d’eau potable. À présent, ils sont dispersés, soit à l’École Nationale Argentine Bellegarde, l’École Nationale Darius Déni et plusieurs autres cours des environs de Lalue.

Par conséquent, la fondation « Zanmi Timoun », en condamnant l’inaction et l’irresponsabilité des autorités étatiques concernées, lance un appel d’urgence à tous les acteurs de la protection de l’enfance pour une mobilisation rapide des ressources en vue d’aider ces personnes, en particulier les enfants. Parallèlement, en tant qu’avant-gardiste des droits de l’enfant en Haïti, la fondation « Zanmi Timoun » exhorte le gouvernement en place et la police nationale d’Haïti à prendre toutes les dispositions nécessaires dans les plus brefs délais pour rétablir le calme et la sérénité dans ces quartiers marqués par les troubles et la violence, et à accompagner ces personnes dans le besoin.

Fait à Port-au-Prince, le 1er mars 2024.

Manoach PRESNA
Responsable de Programmes
Tél : +509 3396-1778 / 3746-7196