Note de presse

La Journée Internationale des enfants victimes innocentes d’agression: La Fondation « Zanmi Timoun » exhorte les autorités haïtiennes à respecter leurs engagements

L’agression, de part sa définition juridique, est un acte violent à l’égard d’une ou plusieurs personnes, destiné à blesser la personne, ou ce qu’elle représente. Elle peut être verbale, physique, sexuelle. Quel que soit le type et ses conséquences, elle est considérée comme circonstance aggravante par la justice. En 1982, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a décidé de commémorer chaque année la journée internationale des enfants victimes innocentes d’agressions, le 4 juin. La commémoration de cette journée est une façon d’être solidaire aux souffrances endurées par les enfants du monde entier, victimes de violence physique, psychologique et émotionnelle. Cette date est une occasion de rappeler aux Etats membres de l’ONU leur engagement pour défendre et préserver les droits de l’enfant.
La Fondation « Zanmi Timoun » constate que l’ampleur de l’insécurité en Haïti amplifie le taux d’enfants victimes innocentes d’agressions. Cette dégradation touche spécifiquement tout le pays, aucun endroit du pays n’est épargné. Dans cette atmosphère d’insécurité, les enfants sont les premiers à être victimes de façon disproportionnée. Les violations des Droits de l’Enfant se présentent sous diverses formes. Avec la question des conflits armés dans les quartiers défavorisés, des groupes armés obligent les enfants à porter des armes. Ils les utilisent comme antennes pour être informé de l’intervention de la police ainsi que des faits. Beaucoup d’enfants surtout dans les villes de provinces sont violés par des proches de la famille. Malencontreusement, les victimes restent souvent silencieuses pour des raisons de sécurité, ou par peur d’être jugé par la société. Ils croiraient que ce silence aidera à maitriser le choc, le traumatisme ancré par la violente agression. Pourtant, ce silence engendre souvent d’autres conséquences : des psychoses de peurs, des grossesses prématurées, des maladies sexuellement transmissibles (MST).
La Fondation « Zanmi Timoun », consciente de cette situation angoissante, s’adresse à tout un chacun en les encourageant à porter plainte pour toute sorte d’agressions et de violences subies. Le silence engendre toujours beaucoup plus de douleurs, de sentiment de culpabilité et de chagrin.
D’autres enfants sont victimes de massacres ciblés. Ce dernier constitue une agression soit physique ou psychologique. Les massacres enregistrées durant ces derniers mois: Massacre de la Saline, massacre de Carrefour feuilles entre autres restent et demeurent des traumatismes pour certains enfants qui observent la maltraitance et l’exécution de leurs proches sous leurs yeux.
L’agression quelque soit sa forme ou sa provenance, elle est condamnable. La Fondation « Zanmi Timoun» veut rappeler à l’Etat haïtien ses obligations via l’article 19 alinéa 1 de la Convention relative aux Droits de l’Enfant : « Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié ».
La Fondation « Zanmi Timoun» encourage les autorités étatiques haïtiennes à faire preuve d’humanisme et de respecter les droits de l’Enfant conformément aux accords et traités internationaux signés et ratifiés par l’Etat haïtien. C’est une obligation que les petites filles et les petits fils du pays puissent vivre dans un climat de paix sans crainte d’agressions. Elle exhorte les autorités étatiques à créer un espace sécuritaire pour les enfants en Haïti.
Fait à Port-au-Prince, le 4 juin 2019
Joseph Richard FORTUNÉ
Responsable de communication
3867 -84-96

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