Note de presse

Paralysie totale de la fin d’année scolaire 2018-2019 : « Zanmi Timoun » lance un cri d’alarme

Depuis plusieurs mois, le pays traverse une situation de crise qui perturbe grandement le bon fonctionnement de la population. La remontée douloureuse des tensions politico-sociales du 9 juin à nos jours porte plus d’un à la réflexion et inquiète gravement tous les secteurs de la société. Des mobilisations anti- corruption quotidienne quelquefois violentes, affectent plusieurs villes du pays. Cette situation de tension a occasionné malheureusement des pertes en vies humaines, matériels et économique. Toutes les activités sont paralysées, les banques commerciales, le commerce informel et même les activités scolaires. Une année scolaire qu’on considère déjà comme boiteuse à la base, a été bouclé de façon prématurée à cause des protestations violentes. On se demande, est-ce que les acteurs politiques sont conscients de l’impact que cela pourrait avoir sur l’avenir des enfants et leur réussite aux examens? On peut déclarer que, les élèves ont raté le 4ème contrôle qui aurait dû commencer depuis 17 jusqu’au 28 juin. Certains établissements scolaires sont contraints de fermer leurs portes en raison de l’aggravation de la crise dans le souci de protéger les élèves, leur personnel et les enseignants. La Fondation « Zanmi Timoun » se questionne sur la persistance de la situation et l’entêtement des acteurs.
La Fondation « Zanmi Timoun » s’étonne du laxisme des autorités en place qui n’ont pris aucune disposition pour remédier à cette situation. Et pourtant, l’article 32 de la constitution de 1987 affirme que : « L’Etat garantit le droit à l’éducation. Il veille à la formation physique, intellectuelle, morale, professionnelle, sociale et civique de la population ». L’organisme défendant les droits des enfants souligne pour les autorités que la population pour la plupart, vit déjà dans une vulnérabilité extrême et fait face à des difficultés énormes pour atteindre au moins le minimum de besoins. Dans ce contexte de troubles et de désespoirs total, les familles des quartiers défavorisées notamment les enfants se trouvent privés de tout spécialement de la nourriture et de l’eau potable.
En ce sens, la Fondation « Zanmi Timoun » exhorte les autorités policières à prendre leurs responsabilités pour garantir la protection des vies et des biens publics et privés. Elle invite tous les secteurs à prioriser les intérêts supérieurs de la nation, l’avenir des enfants en particulier. Car, l’éducation est un facteur incontournable pour le développement d’une société.
Fait à Port-au-Prince, le 21 Juin 2019
Guylande MESADIEU
Coordonatrice
(509) 3612 8566