Note de presse

La Fondation « Zanmi Timoun » interpelle l’État haïtien à garantir les Droits fondamentaux de la population de la zone métropolitaine

Depuis environ 2 ans, plusieurs communes du département de l’Ouest vit sous les menaces constantes des groupes armés. A la fin du mois d’avril 2022, la commune de Croix-des-Bouquets est l’apanage des bandes armées qui ne cessent, au quotidien, d’imposer leur loi. Cette situation fracassante affecte grandement la vie des riverains de cette zone. Ces derniers se trouvent dans l’obligation d’abandonner leurs maisons, pour se réfugier dans une autre ville ou dans le pays voisin. Avec la faiblesse de l’Etat, les groupes armés tentent d’élargir leur territoire, ce qui a entraîné des affrontements entre groupes armés dans plusieurs communes de la capitale.

Les derniers conflits armés dans la Plaine du Cul-de-Sac ont impacté la vie de la population ainsi que les gens qui fréquentent cette région. Selon le bilan de la Protection Civile en date du 4 mai 2022, ces conflits auraient déjà coûté la vie à plus de 39 personnes dont des enfants et des disparus et faits plus de 68 blessés. Par ailleurs, cette situation affecte une bonne partie de la population du Grand Nord, notamment le marché binational de Malpasse qui alimente les différentes communes de la région. Ce phénomène bouleversant déstabilise grandement la vie des enfants de tout âge, qui sont contraints de fuir leur domicile respectif avec leurs parents. Les habitants de la Croix-des-Missions, de Butte Boyer, de Shadda, de Santo, entre autres, sont aux abois, sans oublier Pernier qui est devenu un nouveau foyer de gangs et Martissant qui, depuis plus de 10 mois coupe l’accès du grand Sud du pays avec la capitale.

Face à ces états de fait, la Fondation « Zanmi Timoun » demande aux autorités étatiques de prendre des mesures pour assurer la reprise des activités pour le grand bien des habitants de ces communes, particulièrement le bien des enfants qui sont actuellement en grandes difficultés. Selon l’Unicef, dans un communiqué de presse paru le 05 mai 2022, la violence des gangs aurait poussé un demi-million d’enfants hors de l’école à Port-au-Prince, soit 772 écoles sont fermées à Croix-des-Bouquets, 446 écoles à Tabarre, 274 à Cité Soleil. Plusieurs établissements sont occupés par des groupes armés, ce qui constitue une violation flagrante du droit à l’éducation des enfants, garanti par la Constitution haïtienne et par la Convention internationale relative aux Droits de l’Enfant dont l’État haïtien est signataire.

La Fondation « Zanmi Timoun » recommande à l’État haïtien de prendre toutes les dispositions adéquates pour que les droits fondamentaux de la population de la zone métropolitaine, spécialement ceux des enfants, soient garantis dans leur intégralité.

 

Fait à Port-au-Prince, le 16 mai 2022

 

Joseph Richard FORTUNE
Responsable de Communication
+509 3187 73 63

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