Note de presse

12 janvier 2012, une date inoubliable pour les familles haïtiennes dont les enfants qui deviennent orphelins

Le 12 janvier 2010, Haïti a été frappée d’un violent séisme d’une magnitude 7,2 à l’échelle Richter faisant des milliers de morts, plusieurs milliers de blessés et des milliers de sans-abris. Les dégâts matériels étaient considérables. Alors, l’image de cette affreuse catastrophe qui hante encore l’esprit des citoyens et des citoyennes laisse de graves séquelles qui logent dans la mémoire de beaucoup de familles victimes et entravent la vie des enfants. De plus, ces familles, n’arrivent toujours pas à faire le deuil de leurs êtres chers. La Fondation « Zanmi Timoun », organisme de défense et la protection de Droit de l’Enfant, se questionne sur la condition de vie des enfants devenus de jeunes adultes en 2022 et sur les constructions anarchiques qui se font encore dans le pays.

Par ailleurs, 12 ans après cette catastrophe dévastatrice tant en perte en vies humaines qu’en biens matériels, la Fondation « Zanmi Timoun » constate que les causes qui ont provoqué ce désastre et qui a conduit à de nombreux enfants orphelins, orphelines, de nouveaux handicapés continuent à se répéter sous le regard passif des autorités municipales et de l’État central. Aucune décision d’ordre étatique n’a été prise jusqu’à présent pour contrecarrer les constructions anarchiques dans les quartiers populaires et les zones non appropriées. En outre, aucune réflexion réelle à ce sujet n’a été faite au plus haut niveau de l’État pour au moins palier à ce problème qui suscite autant de questionnements.

Ainsi, cet événement malheureux a créé la surpopulation de certaines zones, la délinquance juvénile, l’intensification des bidonvilles, notamment Canaan à la rentrée Nord de la Capitale, Port-au-Prince, qui représente un grand danger environnemental. Il a donné lieu à l’existence de repères de bandits armées qui aujourd’hui pillent, vols, viols, kidnappent, décapitalisent et sèment le deuil dans beaucoup de familles dans le pays. A cet effet, l’on constate que ces pratiques se font le plus souvent par des jeunes adultes. D’où la préoccupation de la Fondation « Zanmi Timoun » par rapport à ces catégories de jeunes qui en 2010 étaient encore des enfants.

Fort de ce constat, la Fondation « Zanmi Timoun » croit qu’il est nécessaire que des séances de simulation sur d’éventuelles secousses sismiques dans les écoles peuvent aider ces derniers à mieux faire face aux catastrophes naturelles. De plus, vue la position géographique et d’après les prévisions des spécialistes concernant les failles, il est conseillé à ce que l’Etat haïtien ait une politique de logement dans le pays axé sur le respect des normes de constructions conformément aux lois et règlements d’urbanisme, surtout la loi du 29 mai 1963 portant sur la construction.

Fait à Port-au-Prince, le 11 Janvier 2022

 

Joseph Richard FORTUNÉ
Responsable de Communication
Tél : 509 3187 73 63