Note de presse

10 octobre journée mondiale de la santé mentale : La Fondation « Zanmi Timoun » se préoccupe de la santé mentale des enfants en cette situation de crise

Les récents troubles sociopolitiques et sécuritaires du pays qui s’intensifient chaque jour à un rythme débordant impacte l’ensemble de la population, notamment les enfants. S’agissant déjà l’absence réelle de soins médicaux appropriés et l’ignorance d’un bon nombre de la population sur l’importance la santé mentale. Ainsi, la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé mentale et de mobiliser les énergies en faveur de la santé mentale.

En effet, le système de santé en Haïti depuis quelques temps laisse à désirer, les infrastructures sanitaires bancales, privées de matériels adéquats ne peuvent s’offrir des soins de qualités aux familles haïtiennes, particulièrement celles vivant dans les quartiers populaires dont leurs conditions économiques sont exécrables. Selon un article paru dans Le Nouvelliste en date du 1er octobre 2021, le Ministère de la Santé Publique (MSPP), qui coiffe le secteur de la santé en Haïti a bénéficié seulement 1, 166, 984.208 Gourdes, soit 2,6% de l’enveloppe globale. De ce fait, malgré les prescrits de la Convention Relative aux Droits de l’Enfant aux articles 24 et 25 portés sur la santé et le développement des enfants aucun effort ne se fait en ce sens par les autorités étatiques, par contre la santé mentale étant un besoin fondamental pour une société surtout pour les enfants dont leur fonctionnement physique et psychique est plus vulnérable.

Depuis des décennies, la Fondation « Zanmi Timoun » constate une dégradation des droits des personnes en Haïti, plus précisément le droit des enfants suite à l’extension du banditisme, surtout dans les quartiers populaires. De ce fait, les besoins fondamentaux des enfants sont en déclin continuellement, leur développement psychosocial sont bouleversés et ont des conséquences importantes sur leur santé mentale. L’épuisement, la frayeur, le stress sont autant de facteurs favorisant l’apparition des symptômes anxieux et dépressif. De plus, d’autres éléments traumatisants peuvent nuire à leur développement personnel comme le tremblement de terre, la misère, le chômage, l’épidémie. Malgré les différentes sources de traumatismes qu’ont connus le pays, Haïti ne dispose pas une politique de santé mentale qui pourrait prendre en charge les enfants en difficulté liés à des problèmes socio-économique et politique, la violence, l’insécurité sociale, et les épidémies.

La Fondation « Zanmi Timoun » veut mettre en lumière les droits de ces catégories d’enfants. Et veut rappeler que tous ces troubles ne restent pas sans conséquences sur la vie de ces enfants, qui engendrent des échecs scolaires, de la délinquance juvénile, des violences physiques et psychiques, la reproduction typique de la communauté dont ils font parties.

La Fondation « Zanmi Timoun » rappelle aussi l’importance du respect des droits de tout un chacun surtout ceux des enfants dont leurs droits ne sont pas toujours pris en compte.

 

Fait à Port-au-Prince, le 10 octobre 2021

 

Joseph Richard FORTUNE

Responsable de Communication

(509) 31877363

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