Note de presse

La Fondation « Zanmi Timoun » rappelle aux autorités les menaces sismiques sont toujours présentes en Haïti et le pays est toujours vulnérable

La Fondation « Zanmi Timoun » rappelle aux autorités les menaces sismiques sont toujours présentes en Haïti et le pays est toujours vulnérable

Treize ans après le séisme de magnitude 7,3 survenu le 12 janvier 2010, les autorités étatiques n’ont manifesté aucune volonté de réduire le nombre de victimes lors des événements naturels. Ce qui pourrait toujours occasionner des catastrophes humanitaires dans un pays déjà vulnérable en termes d’infrastructures et de connaissances. Depuis janvier 2010, ce violent séisme s’était produit faisant environ 300.000 morts et 1 million 500 mille sans abris, il n’y a jamais eu la moindre décision au niveau de l’État par rapport aux normes de construction dans le pays. 13 ans après, les familles qui vivent dans les bidonvilles sont plus nombreuses et vivent continuellement dans l’extrême pauvreté. Les services sociaux de base ne sont pas toujours accessibles. Elles sont des dénis des droits sociaux et économiques alors que des millions de dollars US sont dépensées tant par le gouvernement que par les organisations internationales et les organisations non gouvernementales sans conscience.

La Fondation « Zanmi Timoun » organisme de défense et de promotion des droits de l’Enfant veut rappeler aux dirigeants les dangers encourus par une bonne partie de la population face aux risques de tremblement de terre. Plusieurs vies restent en danger, dont celle des enfants. La détérioration accélérée des conditions de vie de la population, celle vivant dans les villes de province et dans les sections communales, a poussé à l’exode rural des habitants et des habitantes. Ce qui a contribué à la bidonvilisation de la plupart des quartiers, la construction anarchique et le non-respect des normes d’urbanisation dans le pays. S’il est vrai que chaque individu a droit à un logement décent qui ne suppose aucun risque pour la sécurité et la santé, en Haïti les familles se retrouvent pour la plupart du temps, face à des dangers liés aux évènements naturels. De plus, elles sont confrontées la criminalité organisée et les violences des gangs tolérées par le gouvernement en place et l’élite économique du pays.

En effet, malgré le tort causé par le violent séisme du 12 janvier 2010, qui a endeuillé un grand nombre de familles haïtiennes, a handicapé des milliers de personnes, a détruit des milliers de maisons, a généré des milliers de sans-abris, les autorités n’ont rien fait pour décourager les citoyens dans cette pratique suicidaire. Aucune décision réelle n’est jamais prise pour contrôler et réduire les risques de catastrophes. Alors que, depuis des années des experts, des sismologues du bureau des Mines ont signalé aux autorités et à la population en particulier, que l’Ile est située sur une zone de faille tectonique majeure séparant les plaques Caraïbe et Amérique du Nord. Les études géologiques en Haïti ont permis d’identifier deux principales zones de failles susceptibles de générer des séismes.
Malheureusement, on constate encore la surpopulation des grandes villes. La non-intervention des services de l’État, comme les Mairies, et l’Entreprise Publique de Promotion de Logement Sociaux (EPPLS) en charge de l’Urbanisation et de l’habitat qui n’a toujours pas répondu à sa mission, qui est de préparer, de programmer, de réaliser et de gérer dans le cadre de la politique nationale des logements sociaux. Toujours est-il, les sismologues redoutent un tremblement de terre de plus haute magnitude que celui du 12 janvier 2010.

La Fondation « Zanmi Timoun » en tant que vigile, veut attirer l’attention des autorités concernées sur les menaces qui planent sur la vie et la sécurité de la population haïtienne notamment les enfants, et par ailleurs, encourage la prise de mesures drastiques afin de diminuer les constructions anarchiques dans le pays et de venir en aide aux familles qui ne jouissent pas de leur droit à un logement décent.

 

Fait à Port-au-Prince, le 12 Janvier 2023

Joseph Richard FORTUNÉ
Tél : 509 31 87 7363 / 3387 06 88
Responsable de Communication