Note de presse

a rareté de l’eau menace la survie de la population de Grand-Bois/Cornillon : la Fondation « Zanmi Timoun » appelle les autorités gouvernementales à prendre des mesures urgentes

Située à 70 kilomètres (km) de Port-au-Prince dans le département de l’Ouest, la commune de Cornillon fait face à une grave pénurie d’eau. Plusieurs notables, des leaders, des responsables d’organisations et familles entre autres se sont agglutinés pour interpeller les autorités sur cette crise de l’eau dans ladite Commune qui risquerait de s’aggraver si rien n’est fait. En ce sens, la Fondation « Zanmi Timoun » organisme de défense et de promotion de droit de l’Enfant demande aux autorités en place de venir en aide à la population de Cornillon pour éviter le pire. Car, certains enfants et vieillards pourraient attraper de la diarrhée voire le choléra faute d’absence de l’eau portable dans la Commune.

La Fondation « Zanmi Timoun » rappelle que l’eau joue un rôle important sur la planète terre et est essentielle à la vie humaine, et aussi sert à maintenir une bonne hygiène. Ainsi, la date du 22 mars a été commémorée la journée mondiale de l’eau dans beaucoup pays et une manière de sensibiliser le public et de l’inciter dans l’objectif à agir pour lutter contre la crise de l’eau et de l’assainissement. Mais, en Haïti la distribution de l’eau reste un élément crucial.

Dans certaines régions du pays, l’accès à l’eau Portable devient de plus en plus difficile. La Commune de cornillon se trouve privée d’eau depuis le premier trimestre de l’année 2023. Une situation qui a de graves conséquences sur les enfants tant sur le plan éducationnel et sanitaire. Sans l’eau l’accès à l’alimentation devient impossible alors que cela fait partie du droit à l’alimentation garanti par la constitution haïtienne et les conventions internationales ratifiées par le gouvernement haïtien.
Sur le plan éducationnel, les enfants n’arrivent pas à aller à l’école à cause de la rareté d’eau qui s’étend sur presque toute la commune. Ils sont dans l’impossibilité de trouver de l’eau pour se laver, en outre même les établissements ne disposent pas de ce liquide vital et indispensable à l’hygiène publique. Sur le plan sanitaire, ce sont les petites filles qui en paye les prix car, le rare endroit où l’on trouve de l’eau dans les marécages n’est pas sans risque, elles souffrent de grattelles, d’infection, de douleur au ventre et d’autres pathologies liées à la mauvaise qualité de l’eau. Il faut souligner, 98 % de la population de la Commune de Grand-Bois/Cornillon vivent de l’agriculture et de l’élevage selon ce que rapportent les membres des organisations avec lesquelles travaille la Fondation « Zanmi Timoun ».

Les inquiétudes sont visibles sur le visage des agriculteurs et des agricultrices qui s’imaginent déjà une perte réelle de leur production pour le printemps. Selon les informations recueillies auprès des notables de la Commune et bien d’autres personnalités, ce problème est dû à la déforestation sauvage des habitations et des localités les plus touchées, dont les sections communales de Boucan Bois Pin, la première et deuxième plaine céleste.

La Fondation « Zanmi Timoun » en tant qu’organisation sociale travaillant dans la commune,demande aux autorités étatiques de prendre des décisions urgentes pour au moins pallier ce problème qui dure déjà trop longtemps. Par conséquent, plusieurs recommandations, à long et à court terme, ont été faites par des organisations locales ainsi que Zanmi Timoun. Elles sont les suivantes :

  • Réhabiliter les sources d’eau dans les différentes sections communales de Grand-Bois/Cornillon ;
  • Mener une campagne de sensibilisation contre le phénomène de déboisement et pour le reboisement de la commune en impliquant les jeunes écoliers et écolières, les associations communautaires et paysannes ;
  • Mener une campagne de sensibilisation sur la gestion de l’eau dans la commune et ses environs ;
  • Renforcer de la capacité des sources et gérer rationnellement l’eau des différentes rivières de la commune.

En fin, en attendant des solutions durables, la Fondation « Zanmi Timoun » recommande également à la Direction Nationale d’Eau Potable (DINEPA) de procéder à la distribution de l’eau potable dans certaines localités des sections communales des plaines célestes. Cette distribution doit impliquer les membres de la commission municipale, les anciens membres des ASEC et CASEC de la commune.

Fait à Port-au-Prince, le 11 avril 2023

 

Joseph Richard FORTUNE
Responsable de communication
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