Note de presse

25 mai, journée internationale des enfants disparus : la fondation « Zanmi Timoun demande aux autorités haïtiennes d’assumer leurs responsabilités

Le 25 mai est une date importante pour toutes les personnes impliquées dans le domaine de la protection de l’enfance, car elle marque la journée internationale des enfants disparus. Depuis le début de l’année 2024, la fondation « Zanmi Timoun » constate une recrudescence des cas de disparitions d’enfants. Il est à noter que la disparition d’enfants constitue une violation de leurs droits fondamentaux, incluant la privation de leur liberté, et peut avoir des conséquences graves sur leur bien-être physique et mental. Parmi les cas constatés, la fondation « Zanmi Timoun » retient celui de la jeune mineure nommée Vainedjie Saintivais, âgée de 10 ans et portée disparue le 26 mars 2024, illustrant tragiquement cette réalité. Ce phénomène ne se limite malheureusement pas aux frontières d’Haïti : le 28 février 2024, par exemple, la police nationale de la Guadeloupe a lancé un avis de recherche pour la jeune Djouneïssa Ciara Aquilon, originaire d’Haïti, âgée de 6 ans et portée disparue depuis le 2 février. Les deux cas précités ne sont que des exemples parmi d’autres.

En dépit de la gravité de ce phénomène, l’État haïtien ne semble pas montrer la volonté nécessaire pour réduire le risque de disparitions d’enfants. Il ne met pas en place les structures nécessaires pour répondre à son obligation de faire la lumière sur le sort des enfants disparus. Il est donc essentiel de mettre en œuvre de lois et des réglementations spécifiques relatives aux disparitions d’enfants. Par ailleurs, l’État ne prend pas ses responsabilités envers les parents des enfants disparus, alors qu’il devrait s’engager rigoureusement envers eux, leur permettant ainsi de retrouver la trace et reprendre contact avec leurs enfants disparus. De plus, il n’existe pas de stratégie de communication permettant d’informer le public lorsque ces enfants sont retrouvés. La fondation « Zanmi Timoun » mentionne ces points pour illustrer la passivité de l’État haïtien face à ce phénomène.

En conséquence, elle formule des recommandations à l’État haïtien afin qu’il puisse apporter une réponse satisfaisante à ce problème qui tend à s’amplifier en Haïti. La fondation « Zanmi Timoun » exige de l’Etat haïtien la mise en œuvre d’une stratégie de prévention et de recherche des enfants disparus afin de réduire ce phénomène. Il faut souligner que la sécurité des personnes, en particulier des enfants, est une responsabilité première de l’État. La fondation « Zanmi Timoun » lance également un appel à tous les secteurs de la société haïtienne afin de s’engager dans la lutte contre les disparitions des enfants. En effet, la disparition des enfants ne doit pas être seulement une préoccupation des parents des victimes, mais de toute la société.

Fait à Port-au-Prince, le 25 mai 2024

Manoach PRESNA
Responsable de programmes
Tel : (509) 3396 1778